Avec des espérances de vie de plus en plus longues, la problématique de l’accompagnement des personnes du 3ème âge est devenue primordiale. La solution a souvent été le déménagement en maison de retraite ou en EHPAD, mais cela présente quelques inconvénients : perte d’indépendance, coût élevé, baisse du niveau de vie, qualité pas toujours au rendez-vous, etc.
Aller en maison de retraite n’est pourtant pas une fatalité, et l’indépendance peut s’organiser, afin de conserver son logement et sa qualité de vie, ou pour rester près de sa famille.
1 – Adapter ses installations :
Point crucial qui suffira à bon nombre de personnes, l’adaptation des installations de la maison est un passage obligatoire pour conserver son indépendance. Cela concerne généralement surtout la salle de bain, mais aussi les toilettes, la chambre, le salon et éventuellement la cuisine. Tout endroit où l’on peut être amené à s’asseoir ou s’allonger peut, à terme, amener une difficulté pour se relever.
Généralement, les endroits comme la chambre, le salon ou la salle à manger/cuisine ne posent pas problème. Il n’y est pas difficile de trouver de quoi s’appuyer, et une adaptation ne sera nécéssaire qu’en cas de mobilité réellement réduite. Si ce cas de figure devait arriver, il faudra penser l’installation pour que rien ne soit hors d’atteinte du résident, disposer le mobilier de façon à faciliter ses déplacements, et éventuellement acquérir quelques accessoires.
C’est en revanche plus compliqué pour la salle de bain et les toilettes. Souvent, ces endroits ne disposent pas d’appuis disponibles, et peuvent présenter des difficultés particulières. Notamment, la baignoire peut vite empoisonner l’existence, et le remplacement par une douche au plus près du sol est primordial. Si l’investissement peut faire peur, il faut se rappeler que généralement, cela ne représente qu’environ deux à trois loyers en EHPAD, ce qui est très modéré pour quelqu’un qui souhaite conserver son chez-lui, si on fait l’addition.
De même, l’installation de barre de soutien dans les toilettes peut régler beaucoup de problèmes. Dans le pire des cas, le remplacement du toilette par un toilette adapté est nécéssaire.
2 – Organiser ses aides à la personne :
Secteur en plein boom depuis plusieurs années, les aides à la personne permettent aujourd’hui de bénéficier de nombreux services pour faciliter le quotidien. On pense bien entendu aux nombreux infirmiers et infirmières, qui apportent une assistance et un suivi médical. De même, de nombreux médecins se déplacent directement chez leur patientèle.
Mais ces services à la personne ne se limitent pas à cela : entretien du logement et du linge, aide au lever/coucher, aide aux courses, préparation/livraison des repas, télé-assistance, petits travaux de bricolage, etc. Tout ou presque est possible !
Ces services sont habilités par le conseil départemental, leurs tarifs sont encadrés et de nombreuses aides sont disponibles pour aider à en bénéficier (ne pas hésiter à consulter les sites du gouvernement pour plus de détails). Selon la situation, toutes ne sont pas nécessaires bien entendu. Mais identifier sur quels point une aide serait la bienvenue est nécéssaire pour conserver son indépendance.
3 – Penser à l’aspect social :
Être indépendant est une chose, se renfermer sur soi-même en est une autre. L’un des avantages des maisons de retraite/EHPAD, est de permettre de nombreuses interactions sociales avec ses « colocataires ». A quoi bon conserver son indépendance alors, si ce n’est pour en profiter ?
Sortir, rencontrer des gens, avoir des activités, etc. tout cela permet, dans la mesure du possible, de rencontrer des gens, de s’aérer, de profiter du voisinage, éventuellement de rencontrer des gens qui pourront aider par la suite, ou se faire aider. Pourquoi ne pas louer une chambre à un étudiant ? C’est une idée…
Bien entendu, toutes ces solutions ne sont qu’une poignée parmi toutes celles qui peuvent vous apporter de quoi conserver votre niveau de vie chez vous, votre indépendance. Mais nous espérons que cela vous mettra sur la voie !